Chaque année, on accompagne des étudiant·es en architecture de l’UCL qui choisissent Asmae et nos partenaires pour leur stage à l’étranger.
En 2025, parce que beaucoup de jeunes se sont inscrit.e.s, deux groupes ont été formé : un premier pour un projet au Sénégal, le second, au Togo.
Au Togo, les jeunes ont rencontré les volontaires d’Alafia Jeunes en septembre dernier et ont vécu en immersion une vingtaine de jours entre Lomé et Kougnohou, au Centre Jeunes.
Une immersion intense et joyeuse
Le groupe d’étudiant·es en architecture a vécu une rencontre interculturelle animée par Schela et Afi, côté togolais. C’était leur première expérience en tant qu’animatrices Alafia Jeunes, après avoir été participantes les années précédentes. Elles se sont brillamment débrouillées et ont guidé le groupe avec énergie.
Dès l’arrivée de la camionnette à Kougnohou, l’ambiance s’est transformée : chants, danses, spontanéité… Un cadre qui permet d’être soi-même, de se laisser porter et de créer très vite des liens.
En vingt jours, les jeunes se sont attaché·es à des personnes jusque-là inconnues, avec une facilité déconcertante. Le groupe belge se connaissait déjà — iels sont de la même promo — mais cette immersion a renforcé encore davantage leur cohésion.
Pour certain·es, comme Lucas, c’était un premier voyage hors d’Europe ; pour d’autres, comme Alexandre, l’occasion de capturer des paysages splendides avec une caméra.
Iels étaient venu·es pour un stage, iels repartent avec des amitiés et des découvertes.
Dialogues sincères et découvertes mutuelles
Les fortes pluies du séjour ont parfois ralenti le programme, mais elles ont aussi offert des moments privilégiés pour créer du lien. Les jeunes ont participé à des ateliers sur le genre, les mœurs, le consentement, la dot ou encore le mariage. Les discussions ont été riches, sincères et nourries d’un réel intérêt mutuel.
La visite de Kpalimé — étape incontournable du séjour — a marqué le groupe. La rencontre avec Madame, la présidente de l’ONG Alafie et grande sœur d’Alafia Jeunes, a également laissé une forte impression, grâce à son engagement et à la chaleur de ses échanges.
Ces moments ont autant compté que le reste : ils ont permis au groupe d’élargir ses perspectives et de comprendre plus finement les réalités locales.
Constructions : un appatam, une clôture et un engagement concret
Malgré la météo capricieuse, les jeunes se sont pleinement investi·es dans la priorité de leur stage, les constructions et les aménagements architecturaux. Pour éviter les interruptions liées à la pluie, iels ont diversifié les tâches et avancé plusieurs projets en parallèle.
Le chantier principal concernait la construction d’un appatam, un espace extérieur mais couvert, sorte de préau donc, cette fois imaginé dans une forme ronde, pensée pour favoriser la conversation, la réflexion et la rencontre. Construit en terre d’argile avec des matériaux locaux, il s’inscrit dans une démarche écoresponsable, fidèle aux valeurs du Centre Jeunes.
Iels ont également travaillé sur les finitions de la cuisine communautaire (peinture et carrelage) et ont commencé les dix premiers mètres de la clôture du Centre.
Le groupe a poursuivi les latrines traditionnelles entamées par leurs prédécesseur·es.
Toucher à plusieurs types de constructions — fondations, finitions, structures — a été particulièrement apprécié. Iels avaient l’impression de « faire plus » que d’autres stagiaires de leur promo qui n’ont pas eu d’expérience à l’étranger, en étant davantage dans la pratique que l’observation.
Une expérience qui dépasse le stage
À la fin du séjour, les jeunes étaient métamorphosé·es : plus soudé·es, plus enthousiastes et un peu en décalage avec les autres étudiant·es qui n’avaient pas vécu un stage à l’étranger. Iels décrivaient leur retour comme teinté d’une « folie joyeuse ».
Cette rencontre interculturelle leur a offert bien plus qu’un stage : une immersion humaine riche, des apprentissages concrets, et la certitude que ces trois semaines resteront gravées dans leur mémoire longtemps.





